De l"enseignement à la DGFIP...

Enseignant pendant plus de douze ans,

j'ai toujours dit à mes élèves que le plus difficile dans une phase de rédaction c'était le premier mot (ou la première phrase...). Bref ceci étant fait et dit, je me lance... J'ai donc pendant de nombreuse années enseigné le Français et l'histoire-géo (dans le privé hors contrat), j'en garde d'ailleurs un excellent souvenir et de solides amitiés (mais ce n'est pas le propos).

Un triste jour d'automne, alors que la quarantaine approchait et menaçait sérieusement,

j'ai appris que l'établissement où je travaillais depuis de si nombreuses années allait fermer pour les vacances de Noël... (super cadeau). A près de 39 ans, on se dit (une fois le coup passé) ce n'est pas grave je vais facilement trouver ... Après plusieurs semaines, un déménagement, une vente immobilière et plusieurs rendez vous pôle emploi, je ne trouvais toujours rien. De la famille, des amis travaillaient déjà à la DGFIP et m'ont encouragé à présenter les concours (titulaire d'un bac +4 je me suis donc inscrit aux concours A, B et C).

J'avoue que cela fut étrange de "passer de l'autre côté de la barrière",

de ne plus être celui qui évalue mais qui va être évalué... Ceci dit après avoir écumé les librairies pour me procurer plusieurs bons ouvrages afin de préparer les épreuves je pense m'être "pris au jeu". Le fait d'avoir enseigné des matières "littéraires" m'a certes énormément aidé pour préparer les QCM du concours de contrôleur et d'agent, mais j'appréhendais les épreuves plus techniques notamment du concours d'inspecteur. J'ai aussi commis une erreur dans le choix de mes options aux concours A et B (Droit constitutionnel en A et droit en B... alors que je n'en avais jamais fait...) et je vous encourage à bien vous renseigner à ce propos et à prendre le temps de bien les choisir.

Les épreuves du A passé en septembre,

je me suis concentré sur les QCM du B et du C. Les épreuves de pré-admissibilité d'octobre se passent (avec un certain stress...) ainsi que l'écrit du concours C. En novembre, je vois que je ne suis pas admissible au A mais que je suis à l'oral du C et pré-admissible pour les écrits du B. Ces dernières épreuves ont d'ailleurs été les plus "pénibles" et les plus stressantes pour moi (A ce sujet évitez de vous mettre une pression inutile et faites simplement de votre mieux). Enfin, les écrits du B passés, j'ai pu me concentré sur les fêtes de fin d'année (cela fait du bien quand même) et aussi sur mon oral du C. Début janvier 2016 je passe donc ce fameux oral qui pourrait faire de moi un agent de la DGFIP et comme toujours j'en sors lessivé sans savoir si j'ai réussi ou pas... Une semaine après le verdict tombe : Admis et dans les 50 premiers !!! A tel point que j'en oublie le B et Deux semaines plus tard c'est le coup de téléphone d'une parente qui venait de regarder sur Ulysse qui m'apprends que je suis admissible! Bonne nouvelle, mais aussi dilemme... étant bien classé en C je me dis que j'aurais peut être une bonne affectation et cela m'ennuierait ensuite d'y renoncer (je n'ai pas de charge de famille mais je suis attaché à ma région et j'y ai ma maison ...). D'un autre côté je sais que si j'ai mon concours de contrôleur (ce qui serait une chance) je ne me vois pas y renoncer .... Bref la préparation de l'oral m'a permis de cesser de me poser toutes ces questions. Fin février je monte passer mon oral qui se déroule comme le C : A la sortie incapable de savoir si cela s'est bien déroulé... Les 25 jours qui suivirent jusqu'aux résultats furent les sans doute les plus longs de mon existence (l'espoir était là mais ne reposait sur rien...). Le 25 mars, Libéré, délivré!!! Je suis admis!!! Dans la foulé et après toutes les formalités administratives mon affectation en tant qu'agent tombe (car j'avais accepté le bénéfice des 2 concours ... j'en avais mare de plus d'un an de chômage...). Je suis muté (pour 3 mois et quelques semaines) à un peu plus de 100 km de chez moi : bref pas vraiment loin mais pas tout près non plus... Je garde ceci dit un super souvenir de cette période, des premiers contacts avec le boulot, les collègues (j'étais dans une Trésorerie dont j'ignorais complètement le travail et qui m'a d'ailleurs donné le goût de la Gestion publique - j'avoue méa culpa - ).

Enfin en octobre 2016 j'intègre l'ENFip (pour la première fois car je n'ai pas suivi de formation en tant qu'agent...).

Là encore cela reste un super souvenir (environnement, collègues, formateurs... bref 7 mois qui passent super vite). Depuis début mai j'ai commencé mon stage d'application à côté de chez moi et j'ai eu une affectation qui me convient parfaitement ! Bref après une période de flou ... tout semble enfin se remettre en ordre côté professionnel, et franchement je suis plus qu'heureux de ma reconversion. Je me suis grandement aidé du site pour travaillé, me remotiver quand j'en avais besoin et échanger avec d'autres candidat dans un esprit constructif très agréable! Ce fut pour moi un changement à 180° mais je ne le regrette pas et au contraire j'encourage ceux qui hésitent à tout donner pour intégrer la DGFIP (même si tout n'y est pas parfait, j'y suis bien en ce qui me concerne). De même ne pas avoir de connaissance dans ce domaine n'est pas un handicap car les concours externes ne portent pas la dessus et pour le reste la formation est là pour y remédier.


Voilà donc en résumé le parcours d'un ancien professeur, passé depuis des lettres aux chiffres....