Rapport du jury - oral admission - CCC 2016

Rapport du jury de l'épreuve orale du concours commun de cat C 2016 (Page 12/13).

À titre liminaire, et d'une manière générale, le jury tient à souligner le bon niveau d'ensemble des prestations orales des candidats, même si celui-ci reste hétérogène
Il est à noter que la qualité des auditions n'est pas corrélée au niveau d'étude des candidats auditionnés.
Les meilleurs résultats ont ainsi été obtenus par les candidats ayant démontré leur curiosité et leur intérêt pour les missions et métiers exercés au in des ministères économiques et financiers. 

Le jury a apprécié la sincérité et la personnalisation des réponses formulées par certains d'entre eux. 
D'autres, au contraire, se sont limités à des réponses stéréotypées, correspondant aux attentes supposées des examinateurs.
 
Ensuite, et s'agissant des exposés introductifs produits par les candidats, le jury relève que le temps de présentation des parcours des candidats (deux minutes) n'est pas toujours mis à profit pour mettre en avant les qualités et aptitudes recherchées pour l'exercice des fonctions d'agents de catégorie C. 
 
Certaines présentations étaient d'ailleurs exagérément brèves. 
Les candidats ne doivent pas hésiter, notamment lorsque leur parcours professionnel est limité, voire inexistant, à aller puiser dans d'autres expériences personnelles la matière leur permettant de valoriser au mieux leurs qualités personnelles.
Par ailleurs, le jury recommande aux candidats de s'extraire d'une présentation purement chronologique de leur parcours, sans mise en perspective des compétences développées, afin de rendre davantage dynamique ce temps de parole qui leur appartient.

S'agissant de la connaissance de l'environnement des ministères économiques et financiers, certains candidats ont démontré une bonne hauteur de vue sur les enjeux et problématiques actuelles.
Les efforts constatés en ce domaine par rapport aux éditions précédentes doivent être maintenus et porter sur l'ensemble des missions poursuivies par les principales directions de ces ministères. 
 
Si certaines d'entre elles sont assez largement connues, notamment les missions fiscales, d'autres au contraire sont totalement occultées, telles les compétences exercées au profit des collectivités territoriales par la DGFiP (tenue des comptabilités locales, recouvrement des produits locaux, évaluations domaniales,...).
En outre, les mises en situation exposées par les examinateurs ont souvent mis en lumière les qualités des candidats en termes de bon  sens et de pragmatisme. 
 
En revanche, certaines réponses, très stéréotypées, manquent de souplesse et de pondération. 
 
Les candidats doivent donc davantage analyser les situations et les réponses afin de mieux proportionner les pistes de solution qu'ils ont identifiées.

Par ailleurs, les mises en situation contextualisant la portée et les implications pratiques des droits et obligations des fonctionnaires, notamment dans le cadre de la vie privée des agents, ont souvent révélé un degré de maîtrise  des règles déontologiques insuffisant. 
 
Les candidats sont donc invités à s'interroger sur leurs modalités de mise en œuvre et à analyser leur contenu et leur traduction effective.

De plus, le jury souligne l'absence apparente de motivation réelle chez beaucoup de candidats, y compris chez certains d'entre eux ayant passé plusieurs fois ce concours. 
 
Les candidats doivent davantage s'intéresser aux futurs métiers qu'ils seraient amenés à exercer et « personnaliser » leur motivation afin de sortir des clichés trop souvent entendus dans ce domaine.
 
Enfin, le jury regrette que de trop nombreux candidats ne se soient pas suffisamment projetés dans l'exercice des fonctions dévolues spécifiquement aux agents de constatation des douanes dans la branche surveillance, et n'aient pas totalement intégré les contraintes associées (forte disponibilité, tenue de l'uniforme, port de l'arme,...), ainsi que le cadre déontologique d'exercice de ces missions. 
 
Ce constat s'est notamment révélé à l'occasion des réponses particulièrement inadaptées aux mises en situation. 
 
Ce manque de projection explique le fort pourcentage de notes éliminatoires obtenues par les candidats inscrits au titre de cette filière, ainsi que le fort contraste de notes entre ces derniers.