Rapport du jury - oral admission - CCC 2015

Rapport du jury de l'épreuve orale du concours commun de cat C 2015

S’agissant de l’entretien d’admission,
trop de candidats ont donné le sentiment de ne pas bien maîtriser la présentation en deux minutes de leur parcours et de leurs motivations qui introduit l’entretien, allant jusqu’à donner l’impression d’une certaine improvisation.
 Ces deux minutes ne doivent pas se limiter à une simple présentation de l’état civil du candidat.
D’autres ont tendance à réciter un texte appris par cœur. 
Le jury ne saurait que trop recommander aux futurs candidats de préparer soigneusement cette partie en essayant de mettre en valeur leurs expériences professionnelles les plus marquantes ou, à défaut, d’autres activités liées par exemple à leurs études, aux stages suivis, leur investissement dans le domaine associatif. 
 
De plus le jury ne peut pas se contenter de l’énoncé des compétences acquises par le candidat si elles ne sont pas mises en perspective avec les compétences attendues d’un futur agent de la DGFIP ou de la DGDDI. 
Le respect du temps (deux minutes) apparaît également essentiel. 
 
Les motivations doivent être exprimées avec clarté et concision.

Cette préparation doit aussi concerner la connaissance du milieu dans lequel le futur agent devra évoluer, par exemple les principales missions de la DGFIP ou de la DGDDI. 
 
Le jury a pu parfois s’étonner de l’ignorance de certains candidats de concepts usuels tels que les paradis fiscaux, les niches fiscales, les règles sur la TVA, … notions pourtant directement en lien avec l'activité des services que les candidats souhaitent intégrer. 
 
S’il peut être fait état d’une motivation qui s’appuie sur la présence de proches dans les services d’une des directions de Bercy, encore faut-il être en mesure d’avoir une idée des métiers que ces proches exercent concrètement.
 
Les mises en situation concrètes proposées sont destinées à apprécier le bon sens des candidats, leur capacité à proposer une décision, leur connaissance des règles déontologiques et leur adhésion à celles-ci… 
 
A cet égard, il est apparu que certains candidats appréhendaient avec difficulté la nature et les modalités de mise en oeuvre des obligations déontologiques exigées des fonctionnaires de la DGFIP et de la DGDDI.
 
Par ailleurs il paraît difficilement admissible que des candidats puissent ne pas être en mesure d’émettre un avis sur des sujets tels que « la retenue à la source » qui non seulement appartiennent au domaine professionnel qu’ils souhaitent intégrer mais qui les concernent également en tant que citoyens.
 
S'agissant plus particulièrement des candidats de la filière surveillance, ceux-ci doivent avoir pleinement conscience des responsabilités et des contraintes spécifiques liées aux conditions d'exercice des métiers de cette filière : port de l'uniforme et dotation de l'arme de service, travail en équipe et à des horaires nocturnes ou les week-ends. 
 
Il ressort en effet des entretiens que certains candidats n'ont pas suffisamment intégré ces enjeux.
 
En outre, les candidats admissibles au titre de la filière de la surveillance sont invités à préparer de façon rigoureuse l'épreuve d'exercices physiques afin, d'une part, d'améliorer leurs performances et, d'autre part, de limiter les risques de blessure en cours d'épreuves.
 
Une fois encore une préparation personnelle rigoureuse, sur une période de temps suffisante par rapport au début des épreuves constitue la clé du succès. 
 
A cette fin, les candidats disposent des annales des années précédentes pour l’entraînement aux épreuves écrites et d’une brochure d’information présentant les principales missions et métiers des directions en vue notamment de l’épreuve orale. 
 
Ces documents sont disponibles sur le site « Espace recrutement » des ministères économiques et financiers.
 
Sur un plan plus positif, il a été constaté que les candidats ont su généralement entretenir de bonnes relations avec les examinateurs, malgré le stress souvent ressenti lors de ce type d’épreuve. 
 
Beaucoup se sont montrés ouverts à la mobilité géographique et ont manifesté une vision positive des administrations susceptibles de les accueillir ainsi que des perspectives d’évolution de carrière.
 
Il convient enfin d’appeler l’attention des candidats sur les limites de la consultation des sites dédiés au concours commun. Sans nier l’intérêt de ces espaces d’échanges, présents au demeurant pour nombre de concours, ces forums ne sauraient constituer un lieu privilégié de préparation et il serait illusoire de se limiter à leur consultation, notamment pour y puiser les réponses aux questions liées à des mises en situation professionnelle. 
 
En outre il est recommandé aux candidats d’apprécier avec discernement les commentaires qu’ils contiennent dès lors qu’ils peuvent porter sur les examinateurs des appréciations pour le moins subjectives. 
 
Ces appréciations postées par les candidats sont le reflet de leur propre perception de la relation qu’ils ont pu avoir pendant l’exercice avec les examinateurs, en fonction de leur propre sensibilité, et ne doivent pas être considérés par les autres candidats sans qu’ils fassent preuve d’un minimum d’esprit critique.