Concours Externe Contrôleur des Finances Publiques 2020 (partie2)

  • Chalendil
  • Portrait de Chalendil
  • -- Très impliqué --
  • -- Très impliqué --
Plus d'informations
il y a 4 ans 4 semaines #154259 par Chalendil

JOE662 écrit: "Que pensez vous de l'appel aux dons lancé par le ministre de l'action et des comptes publics ?"
"Que pensez de l'évolution de la politique fiscale ses 3 dernières années ?"

Questions trop rudes pour moi !!! ( au passage j'espère que le jury ne posera pas ce genre de questions)

Pensez-vous que la présentation compte pour 8 points, les missions de la dgfip (4 points), questions économiques ( 4 points), et MES (4points) ?


1) Assez fort de café de demander des dons pour soutenir les entreprises alors qu'elles ont bénéficié d’allégements de charges massifs ces dernières années. Et que les actionnaires français battent des records chaque années en terme de dividendes versés. Pour le coup je serais plutôt sur ce que propose François Boulot (l'avocat gilet jaune) de faire un ISF (investir une certaines sommes dans des fonds réservés aux PME ou payer un impôt supplémentaire si on ne le fait pas).

2) La politique fiscale est visiblement tournée vers les grands groupes et leurs profits. Macron a le numéro de Bernard Arnault mais pas celui du plombier du coin. On facilite la vie à ceux qui peuvent optimiser et on ne facilite surtout pas la vie aux petits. Par exemple on exonère pas massivement les petites entreprises leurs premières années d’existence ou quand elles créent des emplois.
Par contre on encourage les auto-entrepreneurs qui s’avèrent être des salariés dissimulés sans cotisation chômage, retraite, santé...

Pour la répartition des points c'est compliqué de dire, je pense que ça se joue un peu à la discrétion du jury et aux impressions que tu lui a fait pendant l'entretien
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Yonji
Le sujet a été verrouillé.
  • Chalendil
  • Portrait de Chalendil
  • -- Très impliqué --
  • -- Très impliqué --
Plus d'informations
il y a 4 ans 4 semaines - il y a 4 ans 4 semaines #154260 par Chalendil
oups doublon
Dernière édition: il y a 4 ans 4 semaines par Chalendil.
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Yonji
Le sujet a été verrouillé.
  • Portrait de
  • Visiteur
  • Visiteur
il y a 4 ans 4 semaines - il y a 4 ans 4 semaines #154261 par
La situation n'est pas si simple.

Il y a une forte interdépendance entre les grands groupes et les PME-PMI.
D'ailleurs, beaucoup de PME-PMI sont des sous traitantes des grands groupes : elles exercent des activités, depuis les années 80-90, auparavant réalisées par les grands groupes directement qui s'étaient recentrées sur ce que l'on appelait leur "cœur de métier", réduisant par la même occasion ce que l'on appelle pudiquement, la masse salariale. Lorsqu'un grand groupe tombe, nombre de PME-PMI tombent également par un effet collatéral.

Quant au fait que les grands groupes seraient davantage "écoutés" par les organes exécutifs, que les PME-PMI, cela ne daterait pas d'aujourd'hui. Sous le Général de Gaulle, Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing étaient déjà réputés pour avoir une ouïe attentive aux milieux d'affaires.
Le mouvement d'internationalisation des grands groupes français remonte au moins aux années 60-70 ; pour une raison simple alors : le marché français ne suffisait plus à leur assurer un accroissement de leur croissance. Prenez l'exemple de l'automobile : en 1945, le taux de possession d'une automobile par la population dans le pays était faible ; en 1973, c'était nettement moins le cas. Les grands groupes ont donc cherché d'autres sources de croissance, d'où en partie la globalisation. Et on a assisté à un phénomène similaire dans la plupart des pays occidentaux ; les grands groupes des USA ayant commencé leur internationalisation dès 1945.

La situation est donc plus complexe qu'il n'y parait.
Dernière édition: il y a 4 ans 4 semaines par .
Le sujet a été verrouillé.
  • bullerose
  • Portrait de bullerose
  • ‹ Membre du Panthéon ›
  • ‹ Membre du Panthéon ›
Plus d'informations
il y a 4 ans 4 semaines #154262 par bullerose
Bonjour ,

Je vous copie ici la publication Facebook de solidaires finances publiques :
Le 31 mars 2020, a eu lieu une audioconférence avec l'ENFiP. Il en ressort.... beaucoup de flou...

Avant un compte rendu plus complet, quelques infos :
- concernant les scolarités en cours. Pour les A et B, pas de décision prise à ce jour sur une éventuelle prolongation. Aucune décision prise sur les évaluations et leur modalité de déroulement. Pour la titularisation, l'ENFiP affirme qu'aucun stagiaire ne sera pénalisé par la crise que nous traversons.
- concernant les formations de LEP-LA et la Formation Initiale des agents C. Elle sont reportées à une date ultérieure, non connue à ce jour. L'ENFiP, en lien avec les bureaux RH, réfléchit aux scénarios possibles.
- concernant la scolarité des B à venir (6 mois de "socle" en établissement et 6 mois de "bloc fonctionnel" probatoire). Pour le moment, aucun changement.
- concours. Tous les concours ont été reportés ainsi que les préparations. Le concours de contrôleur première classe pourrait se tenir le 25 mai (initialement prévu le 26 mars).
Les oraux du concours de contrôleur externe auraient lieu du 29 juin au 3 juillet (initialement prévus à partir du 26 mai).
- concernant le mois d'août 2020 dans les établissements. A ce stade, l'ENFiP confirme que le mois d'août reste sanctuarisé : pas de cours en août et pas de stagiaire dans les établissements.

Solidaires Finances Publiques est toujours dans l'attente de réponses précises de l'ENFiP. Une autre audioconférence est prévue un peu avant le 15 avril.

Solidaires Finances Publiques reste à vos côtés en cette période de confinement.
D'autres informations sont disponibles sur notre site solidairesfinancespubliques.org
Prenez soin de vous et de vos proches,
On ne lâche rien !
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: indy321, Yonji, lyrona, , fourmi rouge et 11 autres personnes ont également dit merci.
Le sujet a été verrouillé.
  • Chalendil
  • Portrait de Chalendil
  • -- Très impliqué --
  • -- Très impliqué --
Plus d'informations
il y a 4 ans 4 semaines - il y a 4 ans 4 semaines #154263 par Chalendil

newtiti37 écrit: La situation n'est pas si simple.

Il y a une forte interdépendance entre les grands groupes et les PME-PMI.
D'ailleurs, beaucoup de PME-PMI sont des sous traitantes des grands groupes : elles exercent des activités, depuis les années 80-90, auparavant réalisées par les grands groupes directement qui s'étaient recentrées sur ce que l'on appelait leur "cœur de métier", réduisant par la même occasion ce que l'on appelle pudiquement, la masse salariale. Lorsqu'un grand groupe tombe, nombre de PME-PMI tombent également par un effet collatéral.

Quant au fait que les grands groupes seraient davantage "écoutés" par les organes exécutifs, que les PME-PMI, cela ne daterait pas d'aujourd'hui. Sous le Général de Gaulle, Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing étaient déjà réputés pour avoir une ouïe attentive aux milieux d'affaires.
Le mouvement d'internationalisation des grands groupes français remontent au moins aux années 60-70 ; pour une raison simple alors : le marché français ne suffisait plus à leur assurer un accroissement de leur croissance. Prenez l'exemple de l'automobile : en 1945, le taux de possession d'une automobile par la population dans le pays était faible ; en 1973, c'était nettement moins le cas. Les grands groupes ont donc cherché d'autres sources de croissance, d'où en partie la globalisation. Et on a assisté à un phénomène similaire dans la plupart des pays occidentaux ; les grands groupes des USA ayant commencé leur internationalisation dès 1945.

La situation est donc plus complexe qu'il n'y parait.


La situation des années 60-70 n'est pas du tout comparable à celle des années 80-90 et surtout depuis les années 90 ça constitue une accélération des phénomènes débutés dans les années 80-90. L’amplitude que pouvait avoir le gouvernement à l'époque vis à vis des grands groupes se justifiait par les contrôles de capitaux que l'Etat exerçait. Une grande entreprise en contrepartie de l'aide de l'Etat était tenues et assurait malgré tout le principal de leur production industrielle sur le sol national.
Avec la libéralisation progressive et surtout la mondialisation, les capitaux sont partis au moins cher et les emplois en France avec, au profit du secteur tertiaire.
Aujourd'hui on ne produit que peu de chose en France, à part de la bouffe et des produits de luxe, tout le reste est parti en Chine ou pays en développement (pays de l'Est, Afrique, Asie du Sud).
On a donc des grandes entreprises qui sont encouragées par l'Etat mais pas protégées par lui car à trop vouloir affaiblir le poids de l'Etat on l'a rendu incapable. On ajoute à ça la construction européenne qui nous met dans un carcan normatif et monétaire calibré pour l'Allemagne et on a la situation actuelle. Des fleurons industriels français qui se font racheter à tour de bras, des petites entreprises en France qui crèvent parce que les groupes ont délocalisés et les décisions ne sont plus prises en considération de l'économie française. En bout de chaîne on a les français qui peinent sur un marché du travail de plus en plus concurrentiel à payer des impôts comme des fous sans services publiques dignes de leurs cotisations.
Au passage j'aime toujours rappeler que les GAFAM à la pointe du néo libéralisme sont tous basés sur des technologies développées non par eux mais par l'armée américaine, donc des capitaux publiques à la base...
Dernière édition: il y a 4 ans 4 semaines par Chalendil.
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Yonji,
Le sujet a été verrouillé.