Conseils Epreuves écrites

Conseils pour les concours - cat A, B et C

Note CCC = Concours commun de cat C.
Je viens de terminer les concours et je voulais rédiger un petit post pour synthétiser les infos sur les épreuves de compta. C'est un mix de conseils et de retours sur les épreuves. C'est clairement pas exhaustif, et ça reste mon point de vue, mais il y a ce que j'aurais aimé savoir au début de mes révisions. Pour info j'ai passé les épreuves contrôleur/inspecteur à la dgfip/douane.
Avec entre 17 et 19 sur 5 épreuves. Je mets le post pour les inspecteurs à cause de l'épreuve orale, mais il concerne aussi bien les contrôleurs.

Le programme

Comptabilité, analyse financière et contrôle de gestion. Ce n'est pas toujours clairement exprimé dans l'intitulé de l'épreuve, mais il n'y a pas d'épreuve purement comptable.
Je préfère préciser parce que c'est une remarque qui ressort souvent dans les rapports du jury (impasse des candidats sur l'analyse financière).
Du coup il faut bien revoir les 3 parties.
 
Sur les programmes en tant que tel il n'y a pas grand chose à dire, il sont disponibles sur economie.gouv partie recrutement. Globalement ils sont peu détaillés et on pourrait mettre beaucoup de chose derrière « le financement des investissements ».
 
Le mieux ça reste de compléter le programme avec les annales. Globalement l'idée c'est de venir ventiler le programme avec toutes les questions que l'on peut trouver dans les annales. C'est long de tout décortiquer (il ne faut pas se contenter d'un concours, mais bien prendre toutes les annales de tous les concours avec de la compta).
Mais ça a plusieurs avantages. Déjà avoir une meilleur compréhension de ce qui peut être posé.
Ensuite on voit très bien ce qui tombe tout le temps et qu'il faut impérativement apprendre.
Enfin ça évite de zapper des choses, par exemple l'imputation rationnelle d'inspecteur dgfip 2019 était tombée au concours d'inspecteur des douanes 2016, donc pas de surprise.
 
Par exemple dans le programme on va trouver le thème « les investissements ». Avec les annales on peut le compléter d'un sous-thème « immobilisation par composant » en donnant des exemples de questions « cession d'une immo amortie avec composants », « comptabilisation d'un ensemble décomposable avec dégressif », « décrire le traitement comptable d'un composant », « présentez l'extrait du plan d'amortissement des différents composants ». Derrière on note la fréquence, inspecteur analyste dgfip : 2017, 2016, 2015, inspecteur douanes : 2017.
 
Ce n'est pas forcément exhaustif, mais je trouve que ce qui doit être révisé est beaucoup plus clair en posant toutes les questions dès le début et en les regroupant par thème.

Comment réviser : Il y a deux extrêmes.

Le classique des concours : « la roue de la fortune », je révise un peu mais je n'ai pas le temps / la motivation de faire plus, si ça tombe sur ce que je connais ça va le faire, sinon je reviens l'année prochaine. Pour le coup la technique d'analyser toutes les annales en inscrivant la fréquence à laquelle tombe chaque thème est intéressante.
Par exemple en anafi les questions sur les SIG, la CAF ou le bilan fonctionnel tombent tout le temps, donc à réviser.
En contrôle de gestion c'est le seuil de rentabilité / point mort. Clairement c'est ce qu'il faut faire si on ne peut pas tout apprendre.
J'avais fait ça pour une la disserte de droit du concours d'inspecteur des douanes, j'ai eu 14 en maîtrisant 1/6ème du programme, mais le sujet est tombé sur le bon sixième.
 
La méthode stakhanoviste. Tout apprendre, même en connaissant 90% du programme il suffit qu'un exercice tombe sur les 10% restant pour qu'on soit noté sur 15/16. Du coup le mieux reste de tout voir, même ce qui n'est pas forcément tombé, et essayer d'élargir le spectre des révisions pour les questions inhabituelles (genre la comptabilisation des chèques déjeuners).
 
La vraie solution elle est probablement entre les deux. Une très bonne maîtrise de ce qui tombe souvent, et une idée des principes de fonctionnement pour le reste.
 
Dans tout les cas il faut pratiquer un maximum. Ça permet de se rendre compte, qu'en fait, on a absolument pas compris l'opération en question. Il ne faut vraiment pas rester uniquement sur le cours. Et plus on pratique et plus ça va vite le jour de l'exam, ce qui laisse du temps pour les questions un peu plus difficiles.

Bouquins

Le programme est trop large pour un seul bouquin, mais trop superficiel sur certains thèmes pour nécessiter un achat selon moi.
Globalement pour la compta il faut le DCG9 et une toute petite partie du DCG10.
J'avais pris le DUNOD (un bouquin manuel + un bouquin corrigé du manuel) et ça m'a suffit. Je conseille vraiment de prendre les exercices, c'est là où on apprend le plus.
Introduction a la compta DCG9 - Edition DUNOD
DCG 9 - Introduction à la comptabilité 2018/2019: Corrigés du manuel

Pour l'anafi c'est dans le DCG6 (concerne plutôt l'inspecteur je pense), sinon pour tout ce qui est CAF, SIG il y a plein de choses sur le net qui suffisent (au final c'est juste des comptes à mettre dans le bon ordre et quelques retraitements à connaître).
 
Pour la compta de gestion, il n'y a pas grand chose dans le programme, j'avais juste révisé avec le net. Sinon il y a le carré rouge.
L'essentiel du contrôle de gestion Broché – 23 janvier 2018 

L'écrit de compta 

Stratégiquement je laisse les exercices sur lesquels il est possible de galérer pour la fin. Par exemple l'ERB qui va durer une heure parce qu'il y a une erreur dans le sujet. Ou bien les exercices de coûts complets (il faut bien prendre son temps pour ne pas rater une étape sinon faut refaire tous les calculs). Je laisse aussi pour la fin les diagnostics financiers qui sont vraiment ajustable en terme de durée (ça peut être fait en 15 minutes ou en une heure).
 
Généralement je commence par les exercices avec des définitions, ou les petits exercices rapides (affectation de résultat, comptabilisation des stocks) ça permet de purger le sujet. Ensuite je passe sur le gros exercice avec pleins d'écritures et pleins de points.
 
Souvent le problème c'est la longueur. J'ai eu beaucoup de mal à terminer mon premier écrit dans les 3h. Avec le recul c'est moins une question de sujet d'examen que de pratique. À force d'entraînements tout devient rapide. Il y a également une question de lecture du sujet (ne pas passer les écritures qui ne sont pas demandées).
 
D'un point de vue technique. Chaque calcul doit être détaillé. Toutes les écritures ont un libellé. En cas de doute (plusieurs solutions comptable possible) personnellement je pose une hypothèse. Il faut aérer un maximum (~15 pages en 3h, il ne faut pas hésiter). 

L'oral de compta (concours d'inspecteur dgfip) 

On entre dans une pièce, sur chaque table il y a un pcg, une calculatrice et une boite remplie d'enveloppes. Un surveillant nous fait tirer 2 enveloppes. Il faut en choisir une (rendre l'autre) et on a 20 minutes pour préparer les petits exercices du sujet. Les sujets sont récupérés à la fin donc on ne peut pas écrire dessus (ce qui doit être bien galère pour faire un ERB).
 
Au bout de 20 minutes on est accompagné devant le jury. Dans la salle il y a le matériel classique et un petit tableau (genre chevalet). Théoriquement on a ~5 minutes pour présenter les exercices. Dans la pratique c'est à la discrétion du jury qui peut faire sauter des parties inintéressantes (genre le calcul de l'amortissement) pour passer directement aux écritures. Personnellement j'ai dû faire l'exercice en 1 minute / 1 minute 30, 3 écritures et c'était fini.
 
Ensuite le jury pose des questions sur tout le programme. On est moins sur un aspect technique (schéma d'écritures de la création d'un emprunt obligataire) et plus sur un aspect compréhension (l'impact d'une écriture, les raisons d'un retraitement sur les SIG). Donc majoritairement des choses simple qu'il faut expliquer. 

Conclusion 

La compta ça reste une épreuve où on peut jouer la loterie et avoir le concours en révisant peu, parce qu'il y a toujours des points donnés, des écritures de base. C'est possible d'être inspecteur en ayant 10 à l'écrit et 7 à l'oral de compta. Mais bon, l'idée c'est d'en faire un point fort.
 
Quand on maîtrise vraiment bien le programme la notation c'est entre 15 et 20. Derrière pour les autres épreuves c'est forcément beaucoup plus simple.
 
Bon courage à tous

Note eudesdeparis : à cet excelentissime témoignage, je rajouterai de regarder la rubrique Annales concours > copie de membres
{KomentoDisable}(par marine279)

J'ai remarqué que, concernant l'épreuve écrite d'admissibilité au concours commun de catégorie C, c'est la rédaction qui semble inquiéter beaucoup de candidats. 

C'est pour cela je crée cet article, avec quelques idées pour ceux qui appréhenderaient cette épreuve ! 
Attention, je ne prétends pas détenir la sainte vérité, ni même entièrement comprendre les attentes des correcteurs. Les quelques pistes que je vais donner sont celles que j'ai utilisées pour composer ma propre copie, et qui ont payé.  

I) Prendre la mesure de l'exercice demandé

Il s'agit d'une rédaction basée sur des documents. Il n'est pas question d'une dissertation, d'un plan détaillé, ou d'une simple expression écrite. 
Cela signifie donc que l'on s'appuie sur les documents fournis pour construire sa rédaction. Bien entendu, on peut inclure quelques éléments personnels, à condition qu'ils soient pertinents et sûrs (n'incluez pas d'idée personnelle si vous n'êtes pas sûr de son exactitude !). Mais on peut tout à fait écrire sa rédaction en utilisant uniquement les idées contenues dans les documents du dossier. 

Pas de panique, donc, si vous n'avez aucune connaissance personnelle sur le sujet ! Les documents sont a priori suffisants pour écrire la rédaction.
Il ne s'agit pas non plus vraiment d'une note de synthèse comme cela est demandé au concours de catégorie A. Vous pouvez vous appuyer sur les documents, mais vous ne devez pas bâtir une vraie note de synthèse (de toutes façons, vous n'en aurez pas le temps !). Utiliser les documents, ce n'est pas la même chose que d'en faire la synthèse. 

Enfin, concernant le temps justement, souvenez-vous que vous avez 3h pour toute l'épreuve : questions, mathématiques, et rédaction. Remettez donc la rédaction dans son contexte : vous n'aurez pas le temps d'écrire vingt pages ! 2-3 pages, je pense que c'est suffisant.  

II) Préparer sa rédaction sans s'en rendre compte

3h, c'est court. Et la lecture des documents peut s'avérer longue. Selon moi, il vaut mieux faire d'une pierre deux coup : lire les documents pour l'ensemble des exercices. 
J'ai utilisé cette méthode ; bien sûr, elle ne conviendra pas forcément à tout le monde, certains auront besoin de relire les documents plusieurs fois, d'autres voudront les relire pour chaque question ... La méthode peut aussi être différente selon le sujet !
Donc c'est à chacun d'adopter la méthode qui lui convient :)

Dans mon cas, j'ai utilisé la méthode suivante :  

- j'ai d'abord lu l'intégralité des exercices (questions, teneur de l'exo de maths, rédaction). Cela m'a permis de savoir d'avance ce que j'allais chercher dans les documents. 
- j'ai ensuite lu les documents, avec plusieurs surligneurs à portée de main ainsi que des crayons. Les crayons m'ont permis de noter, sur un brouillon, les numéros de documents utiles pour répondre aux premières questions. Les surligneurs m'ont surtout servi en seconde lecture, afin de "trier" les idées présentes dans les documents en fonction de leur nature (pour le concours 2012 : éléments environnementaux, sociaux, politiques, économiques).
- J'ai ensuite répondu aux questions sans passer par un brouillon (inutile, seules quelques lignes sont demandées). 

Pour la rédaction en elle-même, il m'a suffit de construire mon plan (déjà bien avancé avec la lecture des documents) au brouillon en notant la référence (n° de doc et de paragraphe) pour chaque idée et en classant ces idées. 
Je n'ai pas fait de brouillon, et je ne pense pas qu'il soit conseillé d'en faire, rapport au temps disponible. 

III) Soigner son écriture 

Rédiger, ça peut s'avérer compliqué si on n'a pas trop l'habitude. Quelques principes sont toujours applicables, que l'on soit écrivain-né ou qu'on ne se sente pas à l'aise à l'écrit !

- soigner son orthographe ! Vous serez amené, en poste, à correspondre avec des usagers. Faire des fautes d'orthographe, c'est donner une très mauvaise image de l'administration. Donc essayez de soigner votre orthographe ! 

- soigner son style : je ne parle pas d'écrire comme un académicien, mais d'écrire correctement. La simplicité est de mise. Inutile de se lancer dans des formulations compliquées si vous n'êtes pas sûr de vous. Idem pour l'orthographe d'ailleurs : n'utilisez pas de mots dont vous n'êtes pas sûr de l'orthographe. La langue française est suffisamment riche pour trouver une alternative à toutes les difficultés. 

- faire des phrases courtes et efficaces. En général on conseille une idée par phrase, ça évite de s'emmêler les pinceaux. De plus, ça montre un esprit clair et bien organisé. Et bien évidemment, penser à se relire à la fin de l'épreuve !


Ajout de conseils tirés des commentaires

Pour répondre aux différentes questions : 

- Faire un plan :
C'est aussi un point qui m'a longtemps posé problème. Cela dit, de l'expérience que j'en ai (annales et concours de l'année dernière), dans cette épreuve le plan est relativement évident. En relevant les différentes idées on les regroupe assez facilement par thème. 
Ce qu'il faut éviter, c'est d'essayer de "plaquer" un plan tout fait sur le sujet sans y réfléchir. Je ne dis pas de passer des heures à trouver un plan, mais il faut éviter d'arriver devant sa copie en se disant "allez je vais faire un plan "thèse/antithèse", parce que souvent ça ne va pas. 
En somme, en lisant les documents et en relevant les idées principales, on finit par voir qu'elles appartiennent à différents thèmes. Si ça peut aider, noter ces idées (en les résumant hein) sur un brouillon. 

Enfin, encore une fois et comme le dit le proverbe, "c'est en forgeant qu'on devient forgeron" (ou "c'est en agent-des-finances-publiquant qu'on devient agent des finances publiques"  ) : l'entraînement, c'est le meilleur moyen de s'habituer à construire des plans  

- Intro/Conclusion : oui j'en ai fait (ainsi qu'un plan mais considérant ce que je viens d'écrire c'est assez clair ^^). Enfin j'ai fait une intro, la conclusion était plutôt inclue dans la fin de ma rédaction. 
C'est d'ailleurs un conseil que j'ai oublié, pourtant il est essentiel : on écrit son intro ET SA CONCLUSION au brouillon. Les deux en même temps. 
Pourquoi ? Parce que l'introduction va contenir la problématique (même si dans cette épreuve la problématique est souvent déjà posée dans l'énoncé). Préparer sa conclusion en même temps permet de ne pas "perdre le fil" et de bien conclure sa copie. Si on ne prépare pas la conclusion et qu'on s'y attelle après avoir rédigé tout le devoir, on risque d'avoir perdu de vue la question de départ. 
Après, inutile de faire 10 lignes d'intro et de conclusion 

- Mad68 : il faut si possible éviter de reprendre les phrases du texte. Cela s'appelle de la paraphrase, et le risque c'est que le correcteur prenne cela pour de l'incompréhension ou de l'incapacité à reformuler. 
L'idéal c'est de reprendre seulement les idées et de les exposer avec ses mots à soi. Evidemment si l'idée en question est technique ou particulièrement pointue, on peut reprendre des mots du texte  

Voilà j'espère avoir répondu à vos interrogations ! Bon courage et bonnes révisions !


Pour le nombre de pages, je dirais que ça dépend du sujet ^^ 

Allez voir sur les exemples de copies mises en ligne pour vous faire une idée. Dans tous les cas, vous n'aurez pas le temps d'en écrire des tartines (et ce n'est pas souhaitable de toutes façons : on ne recrute pas des écrivains).

Pour tout ce qui concerne la préparation (Pascale et Bouqueniaux), je vous conseille d'aller consulter le forum de ce site, extrêmement riche en conseils, idées, etc ... A la fois pour l'écrit et l'oral. N'oubliez pas non plus d'aller faire un tour sur le QCM proposés par le site !