Comment j’ai débarqué à la DGFIP à 43 ans (il n’est jamais trop tard)

Après mon bac dans les années 90, j’ai fait des études de langues, mais devenir prof ne me tentait pas, et je ne savais absolument pas ce que j’avais envie de faire dans la vie.
 
J’ai donc envoyé des cv tous azimuts, et j’ai commencé à travailler dans une grande librairie parisienne.
L’aventure a commencé par un CDD de 3 semaines en caisse …

j’ai vite pris du galon, je suis devenue responsable de caisses, et j’y suis restée 20 ans !!! 

 Depuis quelques années, les difficultés économiques de la boîte se sont amplifiées, et j’ai décidé de me reconvertir (mais comment retrouver du boulot à la quarantaine, avec une simple licence de langues ?).
Je me suis inscrite au CNAM pour suivre des cours en comptabilité, et j’ai préparé le DCG en 3 ans.

Un prof de droit fiscal nous a parlé de la DGFIP, nous indiquant que notre formation était parfaite pour tenter les concours. 

 Je me suis donc inscrite au concours B, que j’ai commencé à passer en septembre 2019 ce fut le concours le + long de l’histoire, entre la perte des copies et l’arrivée du Covid.
Dans le même temps, j’étais en dernière année de DCG, et je continuais à travailler dans ma boîte (à temps partiel, heureusement).
La préparation ne fut donc pas de tout repos ; je n’ai révisé le qcm que dans le RER, mais c’est passé.
J’ai bien entendu choisi l’option compta, et l’épreuve ne m’a pas paru difficile (beaucoup + simple que les épreuves de DCG).
Pour la note de synthèse, je n’étais que moyennement contente de ma copie en décembre, mais on a dû recommencer l’épreuve, et j’avoue que ça m’a plutôt arrangée. 

En février 2020, la bonne nouvelle tombe, je suis admissible à l’oral, qui doit avoir lieu en mars.

Je me demande comment je vais pouvoir le préparer, entre le boulot, la formation qui demandait un travail fou… mais le Covid est arrivé, l’oral a été repoussé sans cesse, ce qui m’a laissé du temps pour bien m’entraîner. 
 
Dans les derniers jours de juin 2020, j’ai passé mon oral en visio, ce qui, curieusement, était moins stressant. Je suis arrivée dans les locaux de la DRFIP de l’Essonne, j’ai été accueillie chaleureusement, je n’ai croisé aucun autre candidat (donc, pas d’atmosphère angoissée), on m’a installée dans une pièce avec un grand écran, et l’oral a débuté. 

J’ai trouvé le jury extrêmement sympathique, ils m’ont surtout interrogée sur mon parcours, et je n’ai pas vu le temps passer. 

A la mi-juillet, surprise, les résultats tombent : je suis dans les 100 premiers, et j’ai aussi obtenu mon DCG ! Sentiment d’euphorie pendant au moins 15 jours ! 
 
Cette année est très particulière, nous avons commencé la formation en octobre, en présentiel 1 jour sur 2 au début, et depuis novembre, entièrement à distance. C’est assez étrange, pourtant dans mon groupe, l’ambiance entre les stagiaires est excellente, même si nous ne nous sommes pas tous vu en vrai.
 
Le distanciel est perturbant, c’est vrai, et certains semblent en souffrir. Pour ma part, j’avoue que ça m’évite 3 heures de transport par jour, et que travailler à distance me convient plutôt bien. 

J’ai été affectée en trésorerie pas trop loin de chez moi, je dois rencontrer l’équipe bientôt. Une nouvelle aventure commence. 

Et je me suis décidée à préparer le concours A pour l’année prochaine, mais ça, c’est une autre paire de manches. 

Conclusion : même si vous avez une formation plutôt littéraire au départ et que vous n’êtes plus tout jeune, n’hésitez pas, il est possible de réussir un concours !