Je vais de suite vous faire un tableau.

J’ai 40 ans, 3 garçons, un mari très (trop) souvent absent, des déménagements réguliers pour le suivre et pas de brevet.
Mais voilà, la vie est faite de rencontre, de déception, de plaisir et de déplaisir.
Ma réussite au concours, je la dois à tout ça, à moi d’abord et aux autres après. 

Enceinte et seule, en 2011, je passe un Daeu A (Diplôme d’Accession aux Etudes Universitaires option Français) en cours du soir, je l’obtiens avec mention. 1er victoire, j’ai un diplôme ! 

Mais voilà, déménagements successifs pour raison professionnelle et 2 autres enfants font que 10 ans passent sans que je puisse travailler ni m’investirent dans des études. 

A l’aube de mes 40 ans, je regarde en arrière : j’y vois une très belle réussite personnelle mais pas professionnelle, moi qui adorais bosser et m’investir, ses 10 ans sont passés à une vitesse folle. Un évènement grave nous fait réfléchir sur notre vie et sur le travail de mon mari, on veut se fixer, on veut se voir, on veut que nos enfants profitent de leur papa.  

Hop, cv, lettre de motiv, inscription à pôle emploi (hahaha) le néant !

Et là je tombe par hasard sur « score », je m’inscris au concours.
J’investie un mur entier de mon salon, des fiches de partout…la géo, les maths, le français tout y passe, je bosse tous les soirs, toutes les vacances, je lâche rien, je refais et refais encore et encore les qcm, j’apprends tous les différents type d’histogramme, je squatte ce forum, je lis toutes les pages des différents blogues (je vous conseille de naviguer partout sur ce site –il n’y a pas que le forum), bref, je me nourris de tout ce qui me manque -et j’adore ça !
Je passe le QCM j’enchaine avec le cas pratique, je rentre chez moi, le doute s’installe…le qcm bof, le cas pratique j’y crois mais un histogramme à secteur me fait douter…le résultat tombe, c’est bon je vais à l’oral. 

Heureusement dans le doute j’avais commencé à apprendre les bases : droit-devoir du fonctionnaire, dgfip, dgddi, j’ai tout absorbée, je me suis inscrite à toutes les newsletters possibles en .gouv . L’oral arrive, je passe une nuit de merde, je dors que 3 h, dans la salle on est 40. Je passe en dernière et avec le directeur, gros stresse, j’ai l’impression que je suis sortie de mon corps pendant les 2 mins de présentation. Les questions fusent, je me reprends, je souri beaucoup tout en gardant mon sérieux, les MES je maitrise (un conseil : restez naturel, n’essayez pas d’apprendre par cœur les réponses, soyez logique) mais j’en sors un peu dépitée, j’ai l’impression de ne pas avoir donné ce que je pouvais. Les jours passent, mon mari prend sa journée, je stresse tellement que mon cœur est constamment en train de sortir de ma poitrine, mon mari regarde il me dit que c’est bon, me prend dans ses bras et là je vois que je suis très bien placée (dans les 150) et je m’écroule littéralement !!!

Encore maintenant, je m’endors en y pensant, une nouvelle vie s’offre à nous, et cette fois c’est grâce à moi.
J’ai repris confiance, je me donne 3 ans pour réussir le B.

J’ai un conseil pour la fin. Croyez en vous. Donnez-vous les moyens de faire le maximum pour obtenir ce que vous voulez. Quel que soit vos envies, faites en sorte que vous n’ayez jamais à regretter le chemin que vous avez emprunté.