Swifty écrit:
Tout ceci pour dire que passer le concours A ou renoncer à le passer relève d'un choix personnel que je me garderais bien de juger.
C'est bien la substance de mon message. Et par ailleurs mon jugement porte sur la question et non ses choix de carrière.
Swifty écrit: Par contre, je ne suis pas d'accord qu'un C fait toujours le même travail qu'un B. Cela arrive c'est vrai mais en secteur d'assiette en SIP ou en IFU en SIE (deux postes que je connais très bien), ce n'est pas du tout le cas.
C'est finalement assez facile de juger très rapidement du potentiel d'un agent de son service.
Un agent C qui a le potentiel de passer dans la caté au dessus se démarque donc très vite et mécaniquement se retrouve à faire le même travail qu'un B si le besoin se fait sentir.
Pour les services de gestion en tout cas, avec la disparition des tâches " ingrates " classement etc, le nivellement par le bas du management dû au NRP, la sortie du CSP des SIP, l'abondance des B en secteur d'assiette, la différence de positionnement entre le C et le B devient très tenue voire inexistante dans la majorité des cas, délégations de signature mises à part.
Après il reste toujours des chefs de service dogmatiques pour qui un C ne doit pas toucher MEDOC ou pour qui un B ne doit pas faire d'accueil généraliste, mais ça c'est
ceux qui ont connu le luxe des effectifs bien fournis où tout le monde avait sa place. Maintenant on fait avec ce qu'on a.
En contrôle fiscal effectivement point de salut pour les C. Les quelques postes de C en brigade ( à partir du niveau DIRCOFI ) sont du secrétariat, en local c'est surtout des B qui sont secrétaires de brigade.
Enfin bref, si je dois vous donner un conseil : Projetez vous.
La réalité d'aujourd'hui n'est pas celle de demain, la porte des concours va rester ouverte quelques temps pour assurer le remplacement des boomers, mais elle va finir par se refermer.
De même que la nature et l’intérêt de nos missions ne sont pas des éléments pérennes. On peut être épanoui aujourd'hui sur son poste, mais il peut disparaître du jour au lendemain, et c'est la tendance, la DGFIP mute constamment et les nouvelles technologies poussent et les missions deviennent de moins en moins intéressantes.
Le credo actuel, - et je suis persuadé qu'on en reviendra - est la spécialisation des effectifs. On veut atteindre la taille critique, de gros effectifs, spécialisés sur une mission, quasiment monotâches.
Sur le court/moyen terme c'est concevable, mais sur le long terme se posera la question de la motivation des équipes et du sens de la mission.
Finalement le seul acquis qu'il nous reste et en fonction duquel nous sommes payés : notre grade. Si vous sentez que vous avez les capacités, allez-y, il faut sacrifier un peu sur le court terme pour gagner sur le long terme et ne pas avoir de remords. Une carrière c'est long, et les concours ouvrent beaucoup de portes.
