Les missions de la brigade des douanes de Rennes sont variées. Ses agents contrôlent les axes routiers, les trains et même les colis de La Poste, à la recherche de trafiquants.
Publié le 29 Jan 19 à 18:08
Les douaniers arrêtent puis fouilles les véhicules à la recherche de marchandise en tous genres.
Les douaniers arrêtent puis fouillent les véhicules à la recherche de marchandise en tous genres.
(©Le Journal de Vitré)
Ce n’est pas l’heure de pointe au péage de La Gravelle. Mais les trafiquants, eux, opèrent 24 heures sur 24. C’est pourquoi la brigade des douanes de Rennes occupe, « en moyenne tous les deux jours », cette place stratégique, sur la RN 157, à la frontière de la Mayenne et de l’Ille-et-Vilaine. La première porte d’entrée vers la Bretagne.
Ce jour-là, sept douaniers, qui ont souhaité rester anonymes, sont sur le pont. Jean-Pierre Billon, chef divisionnaire des douanes pour les départements d’Ille-et-Vilaine et des Côtes-d’Armor, explique le dispositif :
L’équipe est composée de trois motards et quatre piétons. Il s’agit d’un contrôle ordinaire, à la recherche de marchandise illicite en tous genres. Voitures, poids lourds… On ne s’interdit rien. »
Jean-Pierre Billon, à droite, est chef divisionnaire des douanes d'Ille-et-Vilaine et des Côtes-d'Armor.
Jean-Pierre Billon, à droite, est chef divisionnaire des douanes d’Ille-et-Vilaine et des Côtes-d’Armor. (©Le Journal de Vitré)
Quel véhicule arrêter ?
Deux barrières de péage sont neutralisées pour stopper les véhicules dans le sens Paris-Rennes en toute sécurité. Les agents dits piétons assurent les contrôles. « On a le droit de contrôler tous les véhicules, contrairement à la police ou la gendarmerie. Mais on ne peut pas tous les arrêter. »
Alors comment sont-ils sélectionnés ? « Il n’y a pas de règle. » Les idées reçues sur les marques, modèles de voitures ou profil des conducteurs sont balayées par un des contrôleurs :
On fait un ciblage par imprégnation du milieu, c’est-à-dire que si un véhicule ressort du flux habituel, on le voit tout de suite. On se dira que ce type de véhicule avec ce type de personne, sur ce type d’axe, d’habitude, il ne passe pas. »
« L’imagination des trafiquants est sans limite »
Une fois le véhicule à l’arrêt, « quelqu’un qui a quelque chose à se reprocher, on le repère après deux ou trois questions. » La fouille peut alors commencer. Après une palpation systématique des conducteurs et passagers, le véhicule est passé au crible.
Les douaniers sont armés et équipés de gilets par balles.
Les douaniers sont armés et équipés de gilets par balles. (©Le Journal de Vitré)
4 kg de cocaïne dans les sous-vêtements
« La marchandise, surtout la drogue, peut être cachée partout, ajoute Jean-Pierre Billon. L’imagination des trafiquants est sans limite. » La preuve quelques jours plus tôt, à ce même péage. Une femme dissimulait 4,4 kg de cocaïne sous ses vêtements.
Parmi les prises les plus courantes, les stupéfiants arrivent en tête. « Le tabac aussi fait l’objet de pas mal de contrebande », complète le chef divisionnaire.